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Les Tails do Brasil

5 mai 2018

Santiago-San Pedro d'Atacama-Salar de Uyuni

 

Nouveau voyage et nouvel immanquable d’Amérique du sud : Santiago do Chili, San Pedro de Atacama, et la Bolivie.

SANTIAGO

Nous débarquons à Santiago, et avons choisi Bellavista comme point de chute. On ne sait pas du tout à quoi d’attendre venant du Brésil on ne sait jamais comment seront les villes d’Amérique du Sud.

Sans apriori aucun, nous laissant guider par la fatigue et l’envie d’une bonne bière et d’un bon repas. Nous déambulons dans les rues de ce quartier jeune, dynamique, aux murs peints de fresques colorées, aux rues entières de bars et resto. Nous buvons donc notre bière et regardons les yeux écarquillés les plats de nos voisins remplis de burger avec une bonne viande chilienne. On hésite, on hésite et finalement on suit notre guide (livre) qui nous recommande un restaurant … Vietnamien !

He oui en fait à Santiago, et au chili, du fait de la population d’origine très diverses, la gastronomie est également très diverse. Chacun y a ramené sa spécialité. Quelle n’est pas notre surprise quand nous rentrons dans « Vietnam Discovery» . Retour dans les années 2000 et nos années à Paris, Bastille, musique du groupe Morcheeba en fond sonore, une cuisine excellente ! C’est un couple Franco-chilien qui tiens le restaurant. Enivrés aux souvenirs de nos années étudiantes nous commençons notre séjour avec engouement.

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Nos 4 jours à Santiago se sont articulés autour de : petits dej’ à la Vega central, traversée de la ville à pied (Centro, Paris-Londres, Barrio Lastarria), traversée de parcs urbains (Cerro Santa Lucia, Parque Florestal, Cerro San Cristobal), et retour à Bellavista autour d’un repas aux diverses origines : 

chilienne (Peumayen), coréenne entre autres.

Je vous recommande la Vega centrale, si vous aimez déguster des fruits aux saveurs incroyables, si vous aimez les marchés populaires et manger un hotdog à l’avocat au petit dej’. C’est totalement notre truc !

Si vous préférez les lignes épurées vous pouvez aussi profiter du Costanera Center, son centre commercial et la plus haute tour d’Amérique latine.

Ce que j’ai retenue en plus:

Le musée des Civilisation pré-colombiennes : superbe musée, regroupant des collections des civilisations d’Amérique du sud.

Le Musée de la mémoire des Droits de l’homme : saisissant, glaçant, ce Chili traumatisé par la dictature.

La Montée en haut de la tour du musée historique national avec vue sur la Place D’armes.

Santiago est moderne, riche culturellement et gastronomiquement, nous nous y sommes senti comme chez nous.

SAN PERO DE ATACAMA

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Après ces 4 jours nous partons pour San Pedro de Atacama. Changement de décor, nous arrivons dans le désert le plus aride du monde. A San Pedro j’ai

 trouvé une « Hostal » (auberge) dans une maison typique aux murs de terre qui conserve tant la fraîcheur pendant la journée que le chaleur la nuit. Il faut savoir que les coupures d’eau sont fréquentes (on est dans le désert) cependant nous n’avons pas trop été incommodé. Cela dit tous les endroits n’ont pas 

Recommandé par cette hostal j’ai réservé 4 jours d’excursion avec une agence locale :  Talatur. Notre guide est originaire de la région, et nous fait découvrir les paysages et les toujours de l’eau ou pas toujours de l’eau chaude.

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coutumes avec passion. Il ne parle qu’espagnol, nous parlons portugais alors nous nous sommes débrouillés. Claudio oriente la découverte de sa région autour des traditions de ses ancêtres. L’arrivée des espagnols a été une tragédie pour son peuple mais ils ont réussi à vivre avec en mêlant leurs valeurs, leurs croyances pour les forces de la nature en y intégrant le christianisme.      

Je pensais m’ennuyer à San Pedro, y voir des paysages similaires chaque jour mais je me suis totalement trompée. C’est une région volcanique sur un haut plateau juste avant la cordillère des Andes, à 3200mètres et chaque visite est une découverte visuelle. Les guides parlent surto

ut de la Vallée de la Luna et des Geysers qui sont à voir bien sûr, mais mes coups de cœurs resterons les Laguna Altiplanica ( lacs d’altitudes) et le Salar de Tara.

La régions est une des plus riches du monde en minéraux de par les volcans. C’est une région d’exploitation minière (en dehors des parcs). Nous montons parfois à plus de 5000 mètres, nous avons été chanceux cette fois ci nous n’avons pas eu de

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maux de tête ou de difficultés à respirer. Il faut dire que notre guide était de très bon conseil : aller lentement et boire de l’eau en petite gorgée, très régulièrement.

San Pedro est très cher, je crois que tous les blogs le disent, j’ai vu aussi des multitudes d’agences et de guides qui proposent des tours sans réellement connaître la région et ses particularités, historiques, ethniques, géologiques. C’est pourquoi je recommande vivement TALATUR pour son professionnalisme et sa dédication.

 

LA BOLIVIE

En partant pour ce voyage nous voulions absolument aller an Bolivie et voir le Salar D’Uyuni. Depuis San Pedro le seul moyen de s’y rendre est en  4x4. Donc, 2,5 jours de 4x4 avant d’y arriver. Pour nous cela a été le clou du voyage. Sur le chemin on voit à nouveau de lacs d’altitudes, beaucoup de flamands roses, mais aussi des paysages nouveaux comme les llaretas, des plantes millénaires. Dans ces paysages très hostiles on y croise beaucoup de Vigognes sauvages, des Lama domestiqués et des petits mammifères ressemblants à des lapins.

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Le voyage n’est pas de tout repos car on se lève très tôt, et même sans être malade, l’altitude fatigue. Nous dormons dans des

PC300981logements simples tenu par des communautés locales.

L’arrivée à Uyuni supplante tout ce que l’on a vu avant. On marche sur 120 m de sel, on arrive à 5h du matin au levé du soleil, qui reflète en miroir sur une fine pellicule d’eau. Au milieu du désert de sel se dresse une Île aux milliers de cactus et depuis son sommet, le sel à perte de vue.

 Les Andes ont façonné des merveilles sur tout le continent, tous nos voyages ont été éblouissants. Celui-ci est notre dernier en dehors du Brésil et restera comme l’un des plus impressionnant.Notre voyage s’arrête là, nous rejoignons la ville d’Uyuni pour repartir, il nous reste 1 journée de 4x4 pour retourner à San Pedro. Je ne sais pas comment se passe l’accès au Salar depuis La Paz, mais l’arrivée du coté sauvage par le sud a apporté beaucoup de magie à ce lieu.

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23 février 2018

La Patagonie, les grands espaces, les glaciers, le bout du monde...

La Patagonie, les grands espaces, les Glaciers, Ushuaïa, Le bout du monde... voilà un mythe qui devient réalité.

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C’est toujours avec excitation et appréhension que nous partons pour ces voyages que je passe des semaines à organiser.

Nous décidons de démarrer notre voyage d’Ushuaïa, remonter par le détroit de Magellan pour rejoindre Le parc national de Torres del Paine, passer plusieurs jours à El Chalten, Paradis du trekking et finir avec le clou du voyage le Perito Moreno.

Comme pour le Pérou nous décidons aussi de voyager en bus. Bien sûr c’est long, mais je trouve que le bus nous permet de mesurer l’immensité du continent, nous laisse le temps d’imaginer la vie des estancias et d’observer les animaux.

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Ushuaïa c’est surtout la sensation de bout du monde ou « la tête en bas ». Depuis Ushuaia nous avons visité le parc de la terre de feu,pique-niqué au bord du Canal de beagle avec des lions de mer. Nous avons aussi contourné des lacs immenses, fait une croisière dans le canal pour observer les lions de mer et les cormorans.  Je me souviens de l’air frais si différent en arrivants , des forêts immenses, de la couleur bleu foncé de l’eau.

Le détroit de Magellan c’est pour moi l’émotion immense d’être à cet endroit mythique où les grands explorateurs ont découvert un autre monde, 14heures de bus pour passer de l’argentine au chili et des kilomètres et des kilomètres d’étendues à observer les Guanacos.

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Porto natales et Le Parc de Torres del Paine c’est : un réveillon de noël passé dans une famille chilienne avec des bag-packers du monde entier, un agneau cuit à la broche et une veillée de Noël pleine d’amour prodigué par notre hôte, un parc aux glaciers de mille couleurs, mais aussi des conditions très austères et difficiles physiquement. Sachant qu’avec les enfants le parc serait difficile à visiter, nous avons loué une voiture et nous ne sommes restés qu’une journée dans le parc. Nous avons fait une matinée de randonnée avec en quelque heures : vent, pluie neige, soleil. La marche a flan de falaise nous a donné des frayeurs. Un guide passant par là nous recommande de bloquer les filles contre la paroi et de les protéger pour qu’elles ne soient pas happées par le vent !!! Mais passé cela, nous avons vu des lacs aux milles nuances de bleu , un glacier sous la tempête et les 3 tours symboles du parc.

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El Chalten et le Fitz Roy : 4 jours de plaisir à randonner avec les enfants, dans un parc de glacier et en mangeant des Alfajor aux Calafate ( myrtilles) . C’est là qu’il faut aller pour voir les glaciers se jeter dans des eaux turquoises. Le petit village est aux pieds des montagnes, il n’y a dans le village pas beaucoup de banque et les magasins ou restaurants ne prennent pour la plupart pas la carte, mais la nature y est sublime et accessible.

Le Perito Moreno c’est la cerise sur le gâteau. Accessible depuis la ville touristique de El Calafate il nous laisse sans voix. Grand comme la superficie de Buenos aires, il est également le seul glacier à progresser chaque année. Les blocs de glace tombant dans l’eau offrent un bruit crissant, résonnant et des vagues saisissantes. Sans conteste c’est avec cela qu’il faut terminer pour ne pas être déçu.

15 février 2018

Uma viagem dentro do coração da cultura Brasileira : O episódio 1 - A Dança

Esse é o meu primeiro artigo em Português. O meu objetivo e de convidar o leitor a compartilhar minha viagem cultural no Brasil. Essas descobertas me fizeram também entender o que liga a França com o Brasil.

O Brasil de um modo geral fascina os franceses.  Há uma atração entre os dois países. Os brasileiros tem uma imagem gloriosa da França, como pais dos diretos humanos, aonde a cultura esta muito valorizada. A presença francesa é palpável em muitos lugares ( como São Luis) e na história do país (história o Rio de Janeiro). Mas eu acho que os franceses tem uma admiração ainda maior pelo o Brasil, um desejo por uma leveza que inspira o povo brasileiro.

O Brasil é um todo cultural e étnico, com influências europeias, Africanas, indígenas que formam a musíca e a dança. E isso também, atrai os franceses.

Existe uma enorme variedade de danças brasileiras mas eu não conseguiria nomear todas (e conheço só umas delas) .

Aqui as pessoas dançam em todos os lugares em todas circunstâncias : pode ser na esquina da rua porque um bar convidou um grupo, no Carnaval  ( claro !)  e as vezes no trablaho para festejar um feriado ;)

Graças às minhas filhas, minhas viagens, meus encontros e o meu trabalho descobri que dentro da dança e da musíca do Brasil tem tudo que representa o país: uma mistura entre desejo de novidade e uma paixão pelos suas origens. Vamos a uma viagem no coração da dança ...

Dos meus encontros reuni depoimentos de quem vive a dança e a música do Brasil.*

Cynthia

Ela é a minha professora de Forró e dança o Samba-no-Pé no grupo Fala Tambor.

Cynthia é de Belo Horizonte e  tem formação em Educação Física. Desde criança sempre gostou de dançar,  passou pela dança clássica e jazz, mas na adolescência se sentou inadequada para a dança clássica e buscou outras modalidades de danças mais populares como a Samba-na-Roda fazendo parte das danças afro-brasileiras.

O que é a dança para o Brasil /um brasileiro?

Cynhtia : A dança faz parte da vida do povo brasileiro como lazer e como forma de manifestação cultural. Talvez quando o povo dança fortalece sua alegria e força de viver se esquecendo um pouco dos problemas sociais.

O que anima os Brasileiros para dançar?

Cynhtia :  Considero que o povo brasileiro é um povo alegre, expansivo, tropical, cheio de energia e talvez estas características façam com que nosso povo tenha esta necessidade de se expressar corporalmente através da dança.

Quais danças representam mais o Brasil segundo vocês? Quais são as origens dessas danças?  Cynhtia : Em minha opinião particular, acredito que Samba-no-Pé  e forró são as danças que mais representam o Brasil.

Samba-no-Pé tem origem nos batuques e festejos dos escravos nas senzalas, onde o povo negro festejava em grandes rodas com suas danças diversas entre elas um sapateado característico que originou o Samba-de-Roda miúdo, com algumas variações de sapateado e brincadeiras dançantes. Fortemente representado na região do recôncavo baiano. Uma evolução do samba-de-roda com a mistura de outros instrumentos para se tocar a música samba principalmente na cidade do Rio de Janeiro foi proporcionando também uma variação da dança de acordo com os novos “tipos” de música samba que foram criados. Inclusive uma variação para se dançar samba em par, que incluiu o samba como modalidade de dança de salão brasileira que se chama samba de gafieira. Mas o mais popular acredito que é a modalidade Samba-no-Pé, que você dança sozinho.

Já o forró teve origem na região norte/nordeste do país quando os colonizadores faziam grandes bailes e o povo não podia participar. Em determinadas comemorações eram realizados bailes populares em que todos podiam participar, e  o povo simples trabalhador IMG_2148queria dançar em pares imitando as danças da corte de nobreza. Nesses bailes tocavam músicas regionais e a mistura destes ritmos regionais como, por exemplo, coco e baião foram dado o nome de forró.

Minhas notas pessoais :

Eu conhecia o samba mas descobri o Forró viajando numa antiga Fazenda centenária que organiza anualmente uma Festa Junina. Essa festa é uma festa tradicional brasileira inspirada nas festas da São João na Europa. Aqui a festa acontece no inicio do inverno. As pessoas se reúnem para tomar um caldo e dançar as danças tradicionais da quadrilha e do Forró. A quadrilha se dança também nas Antilhas Francesas, e o vocabulário usado para dançar no Brasil continua a ser em francês : “anarriê”(en arrière) ; “anavã” (en avant). Nas Cidades e nas vilas os bairros e as escolas organizam as suas próprias Festas Juninas. É uma festa muito popular para todos os níveis sociais.

Para quem lê frances, e para entender ainda mais as relações França-Brasil, aqui tem um artigo emocionante e apaixonado que eu recomendo, rico em referências culturais e literárias.

Le Brésil, une passion française

À travers le parcours brésilien de Claude Lévi-Strauss se dessine une passion française pour le Brésil. Une nouvelle biographie nous la raconte. D'autres écrivains et intellectuels, avant lui ou depuis, ont perpétué ce mythe. Qui n'est pas prêt de cesser.

http://m.slate.fr

Esperando o proximo artigo, você pode descobrir uma cultura afro-brasileira com Fala tambor e samba-de-roda.

Grupo Fala Tambor - BH- Dia do Samba em Tambor Mineiro 02/12/2016

 www.facebook.com/falatamborsambaderodabh : Telma +55 (31) 9284-1788

*As entrevistas foram feitas em português, o texto em português fica sem mudança. Eu traduzi a minha fala do francês para o português. Eu não sou nem Jornalista nem tradutora então pode ser que eu tenha feito umas interpretações involuntárias, mas tentei ficar o mais próximo possível do sentido primeiro. Na versão Francesa coloquei umas notas (em itálico) quando achei que eram necessárias umas explicações.

15 février 2018

Un voyage au cœur de la culture Brésilienne- Episode 1: La Danse

Voici un autre type de voyage :  je voudrais vous inviter à un voyage culturel. Ces découvertes font parties de mon parcours et m’ont amenées à comprendre ce qui lie la France au Brésil. 

Le Brésil, de façon générale, interpelle les français. Il y a une attirance mutuelle entre les deux pays. Les brésiliens ont gardé l’image de la France glorieuse,  des droits de l’homme, la France de la mise en valeur de la culture. La présence française est palpable en de nombreux endroits (São Luis) et à travers l'histoire du pays (histoire de Rio de Janeiro). Mais je crois que les Français ont une admiration encore plus grande pour le Brésil, un désir de légèreté, que nous inspire le peuple brésilien.

Le Brésil c’est un tout culturel et ethnique, les influences européennes, africaines, indigènes qui ont façonnées sa musique et sa danse. Et c’est aussi ce qui intrigue les Français.

Il existe une multitude de danses au Brésil je ne pourrai même pas les nommer toutes tant elles sont nombreuses. Ici on danse partout et tout le temps, au coin d’une rue parce qu'un bar a fait venir un groupe, au  Carnaval bien sûr,  parfois au boulot (si, si...pour fêter l’arrivée des vacances).

De part les enfants, les rencontres, les voyages et le travail j’ai trouvé dans la danse et la musique du Brésil tout ce que représente ce pays. Un désir d’ailleurs mélangé à une passion pour ses origines. Voici un voyage, donc, au coeur de la danse.

De mes rencontres j’ai recueillis des témoignages de ceux qui vivent la danse et la musique du brésil .*

Cynthia

Ma professeur de Forró, danseuse Samba-do-pé au sein d’un group de percussion . Fala tambor.

Cynthia est de Belo Horizonte et a une formation de professeur de sport. Elle danse depuis toujours : danse classique, Jazz ...puis a découvert les danses plus populaires comme la Samba-na-Roda qui fait partie des danses Afro-Brésiliennes.

Qu’est ce que la danse pour les Brésiliens ?

Cynthia : La danse fait partie de la vie du peuple brésilien comme loisir, forme  de manifestation cultuelle. Peut -être que quand les brésiliens dansent cela renforce leur joie et leur permet d’oublier les problèmes sociaux.

Qu’est ce qui pousse les brésiliens à danser ?

Cynthia :  Sachant que les Brésiliens sont des personnes joyeuses, tropicales, pleines d’énergie, c’est peut être l’ensemble de ces caractéristiques qui donne la nécessité de s’exprimer à travers leur corps en dansant.

Quelles(s) danse(s) représente(nt) le plus le Brésil selon toi, et quelles en sont leurs origines?

Cynthia : Selon moi, la Samba-no-pé et le Forró sont les danses les plus représentatives du Brésil.

 La Samba-no-pé tient ses origines des battements de tambours et des fêtes que faisaient les esclaves des Senzalas (logements des esclaves).Ils dansaient en ronde, des danses caractérisées par des battements de pieds et qui a donné son origine à la Samba –de-Roda. Cette danse est fortement représentée dans la régions de Bahia ( Nord-Est du Brésil). La samba –de –Roda a évolué avec de nombreuses variantes des mouvements, battements des pieds, mélanges d’instruments qui ont donnés naissance à différents types de musique Samba comme la Samba de Rio De Janeiro (samba du carnaval de Rio) ou une samba qui se danse en couple, faisant partie des danses de Salon portant le nom de Samba de Gafieira . Mais la plus populaire est, je pense, la Samba –no-pé, qui se danse seul.

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Le Forró, lui, tient ses origines de la région du nord-est du pays quand les colons organisaient de grands bals alors que le peuple ne pouvait participer. D’autres commémorations ont étaient organisés, des bals populaires, où tout le monde, cette fois, pouvait participer. Ainsi, le peuple des simples travailleurs  pouvait danser en couple en imitant les danses des nobles de la cours. Dans ces bals ont jouait un mélange de musique de rythmes régionaux comme par exemple le Coco e le Baião. On lui a donné le nom de Forró. La légende dit que le nom viendrait d’une déformation de l’anglais « For All ».

Petites notes personnelles:

Je connaissais la Samba mais j’ai découvert le Forró dans une fazenda centenaire qui organise une Festa Junina tous les ans. Cette fête est une fête traditionnelle du Brésil inspirée des fêtes de la saint Jean en Europe. Ici, la fête, se déroulant également en juin, est au début de l’hiver. Les gens se réunissent pour manger une soupe et danser les danses traditionnelles que sont la Quadrille et le Forró. On danse également la Quadrille dans les Antilles Françaises, le vocabulaire utilisé ici est d’ailleurs toujours en Français : anarriê”(en arrière) ; “anavã” (en avant). Dans les villes et les villages chaque quartier, école organise sa Festa Junina, c’est une fête très populaire et pour tous les niveaux sociaux.

Pour comprendre encore plus les relations France-Brésil, voici un article passionnant et passionné que je recommande, riche de références culturelles et littéraires :

Le Brésil, une passion française

À travers le parcours brésilien de Claude Lévi-Strauss se dessine une passion française pour le Brésil. Une nouvelle biographie nous la raconte. D'autres écrivains et intellectuels, avant lui ou depuis, ont perpétué ce mythe. Qui n'est pas prêt de cesser.

http://m.slate.fr

En attendant les épisodes suivants, vous pouvez découvrir un peu de culture Afro-Brésilienne avec Fala tambor et la samba-de-roda.

Grupo Fala Tambor - BH- Dia do Samba em Tambor Mineiro 02/12/2016

 www.facebook.com/falatamborsambaderodabh : Telma +55 (31) 9284-1788

*Les interviews ont été réalisées en portugais. Je ne suis ni journaliste ni traductrice, il se peut donc que, involontairement, j’ai interprété mais j’ai essayé de rester au proche que possible du sens que voulaient donner mes amies. J’ai parfois rajouté des notes (En italique) quand une explication était nécessaire à la compréhension.

18 janvier 2018

Tu fais quoi ce week -end ? On va en Amazonie !

Insolite et surréel : de notre BH d’adoption nous partons 3 jours en Amazonie ; 4.000km et 5h de voyage, pour 2 jours et demi sur place dans LA Forêt Amazonienne, THE Amazon comme disent les anglo-saxons.

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Cette fois-ci j’ai trouvé des vols optimisés qui nous permettent de profiter du « feriodo » (week-end avec jour férié) . J’ai aussi pris une agence : une fois n’est pas coutume pour moi, mais au vu de l’environnement dans lequel nous allons j’ai décidé de faire confiance aux experts.

L’agence en question est tenue par un français, Rémy, que je salue au passage. Je dois dire aussi que si vous cherchez une agence je vous la recommande sans aucune hésitation.

Pour nous, découvrir l’Amazonie c’était vivre l’expérience de la forêt. Nous avons choisi le séjour chez l’habitant, au bord du Rio Negro et une nuit en bivouac. Cela peut effrayer à première vue mais tout était extrêmement bien organisé. Notre guide, Deu, était avec nous en permanence et tous les risques (si risque il y a…) sont mesurés : chaque balade est accompagnée d’une personne locale qui connait la forêt comme sa poche ! Deu est natif de la région et a partagé avec nous les coutumes locales, l’histoires de populations, les difficultés à associer vie moderne et coutumes ancestrales. (comme pour beaucoup de populations l’Amérique du sud).

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La balade en forêt permet de nous faire découvrir d’innombrables plantes médicinales, et nous offre cette sensation, prononcée par les bruits des animaux, des arbres et l’humidité constante d’être au plus profond de ce géant vert.

Ce que j’ai particulièrement aimé c’est l’authenticité des rencontres : après les explications sur la culture du manioc et la fabrication de la farine, (alimentation de base dans une grande partie nord du Brésil), la rencontre avec les familles exploitant ces terres m’a fait prendre conscience des enjeux et de la difficulté que représente la gestion d’un pays 16 fois plus grand que la France. Quand on vit dans le sud du brésil, où l'économie, l'industrie et l'agriculture sont très développées, on ne pense pas au quotidien aux brésiliens de l'intérieur (du Brésil).

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Pourquoi ces populations qui travaillent à s’épuiser ont quand même besoin des aides des gouvernements pour survivre ? On veut que les enfants aillent à l’école mais comment vont-ils à l’école depuis les rives de ce géant ? La forêt a été saccagée par la route trans-amazonas, mais quand on habite d’autre côté de la rive, où il n’y a pas de route, on n’a pas l’électricité. Ici plus qu’ailleurs nous sommes ramenés à nous questionner sur lesincidences de nos actions, sur la réelle nécessité d'«avoir ».

 

Nous n’aurions en tout cas pas voulu partir du brésil sans connaitre l’incroyable marché de Manaus, sans avoir vu les mygales géantes, entendu les sons de la forêt ou encore sans s’être baigné avec les Dauphins Roses.

 

Se rendre en Amazonie :

Pour découvrir la forêt amazonienne, il faut prendre l’avion jusqu’à Manaus. L’agence que vous choisissez peut vous prendre en charge à l’arrivée. Notre agence,

Heliconia Amazônia Turismo

Nous faisons de votre voyage en Amazonie une immersion unique et atypique. Cap sur cette mythique destination!

https://www.voyage-amazonie.com


propose d’autres formules, à vous de choisir la votre.

Un autre endroit incroyable pour vivre l’Amazonie est le Pará, auquel j’ai également dédié un article. http://lestailsdobrasil.canalblog.com/archives/2017/06/13/35382472.html

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4 septembre 2017

L'île de Santa Catarina

L’île de Santa Catarina-Florianopolis

Mais où sommes-nous ?

A première vue ces paysages ne ressemblent pas vraiment à ce que l’on peut attendre du Brésil. Mais le Brésil est un pays immense, 9 fois La France et on a tendance à l'oublier. Il s’étend de la Guyane française au nord à l'Uruguay au sud autant dire que la diversité des reliefs et climats a façonné le pays. Les mouvements des plaques, l'émergence de La cordière des Andes en sont en grande partie responsables.

L'île de Santa Catarina, aussi connue comme florianopolis ou floripa pour les locaux , se trouve dans le sud du Brésil. Sa particularité : ressembler à l’Europe. Sa population est l'héritière des migrations venant d’Europe et surtout d’Allemagne, et son climat moins tropical nous rend l’adaptation plus facile.

L'île est très réputée pour son carnaval gay. Le nord offre des nombreux hôtels, boîtes de nuit, plages bondées ! Si vous avez lu les autres articles vous vous rendrez compte que "très peu pour nous". Mais si vous aimez les ambiances festives, c'est pour vous.

Nous avons donc séjourné dans le sud réputé sauvage, dans une pousada à l'intérieur de la forêt près de Pântano do Sul. 

Pour une fois nous sommes partis sans avoir d’image ni de parcours prédéfinis. Nous nous confions donc aux recommandations de la propriétaire de la pousada, allemande , installée depuis 30 ans , qui nous envoie vers des plages accessibles après des marches de 1h à 1h30! Idéal avec les filles et pour nous un séjour tranquille s'annonce;).

Voici quelques paysages surprenant:

Lagohina do leste ou La corse?

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Praia da Joaquina ou la d'une du pilât ?

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Praia do campeche ou du sud-ouest?

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Alto ribeirão ou bassin d’arcachon et ses huîtres.

 

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Les mouvements des continents et des plaques terrestres ont façonné l'île en rassemblant des petits bouts de terres ce qui offre ce camaïeu de paysages si divers en un si petit territoire !

Des dunes, des plages, des montagnes, des lacs,  Floripa ça ressemble à l’Europe mais ça vaut le détour, et pour les blasés ce sera l’occasion de respirer pendant l’été Brésilien, profiter d’un climat un peu plus adéquate pour nous, pauvres européens.

4 septembre 2017

Les richesses du Minas Gerais

Le Minas est un état grand comme la France. Situé au nord de Rio, loin de la mer, a été la terre d'extraction d'or, de diamants jusqu'au XXème siècle.

Il est un des états capital dans l'histoire de l'exploration du Brésil, l'histoire de son indépendance, et pour l'identité brésilienne.

Un mineiros ( habitant du Minas Gerais) est une personne encrée dans la terre nous a-t-on dit en arrivant au Brésil. Un pauliste (habitant de Sao Paulo) dira que c'est un "caipira", comprenez un "Paysan". Parce que bien sur les Paulistes sont un peu l'équivalant de nos parisiens.

Alors pour comprendre le Minas et les mineiros cela il faut parcourir l'état et y découvrir toutes ces facettes.

 

Les mines et la Estrada Real

Pour parcourir le Minas on arrive à BH. C'est la capitale depuis 1895, crée pour remplacer Ouro Preto. Ouro Preto était ,à l'époque de l'exploitation des mines d'or, plus grande que New York. Ses églises sont encore chargées du métal précieux ce qui laisse imaginer les richesses extraites à l'époque. Une grande partie de l'or fut envoyé en Angleterre, alliée du Portugal. 

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La ville est donc la ville coloniale par excellence : architecture portugaise du XVIème siècle, des églises á foison, des maisons bourgeoises. Bien sûr qu'il faut la visiter. Les boutiques vendent toutes des pierres semi-précieuses dans un panel de couleur impressionnant.

 Ouro preto n'était qu'une des villes sur la Estrada Real , la Voie Royale qui montre bien le parcours des minerais, diamants , or et autre cheminant jusqu'a leur port d'exportation ( Paraty puis Rio).


Parmi elles, Tiradentes mérite l'attention des amateurs d'histoire puisqu'un dentiste du même nom (Tira-dentes-Arracheur de dents), était le leader du mouvement des infidèles ( inconfidentes)  se battant pour l’Independence au 18ème siècle, bien avant que le Brésil gagne cette indépendance. Il est une figure nationale, et il y un jour férié en son honneur. Le village restauré, niché dans les montagnes invite à la tranquillité, à la visite de ses galeries, et achats de souvenir ou meubles en bois recyclé. (Spécialité artisanale de la région). Chacune leur tour les villes coloniales ont eu leur heure de gloire : Dimantina première capitale du Minas Gerais (voir album sur le blog), Serra, Sao Joao del Rei, Tiradentes, Mariana, Sabará...

 

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Les Fazendas  ( les Fermes)

Il fallait bien entendu alimenter toute cette population venue extraire les richesses : les maîtres et les esclaves. Nous voici donc dans les fazendas. Car l'histoire du brésil n'est pas dissociable de l'esclavage. Certaines fazendas n'était d'ailleurs là que pour produire de quoi nourrir la population. Ensuite et selon les époques et les aléas de l'économie il y a eu des Fazenda de café, bovins...

De nombreuses familles aujourd'hui sont encore héritière de ces domaines. Ils ne sont souvent plus exploités pour la production agricole : les familles ont vendu la plupart des terres et gardé leur "sitio" comprendre maison de campagne.

Plusieurs de ces fazendas offrent d'y séjourner, mais il y a une fazenda que nous affectionnons particulièrement. Une famille qui a gardé coûte que coûte sa bâtisse, qui nous replonge dans ce monde et qui en fait une démonstration d'humilité. Pedra Negra, un des

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premier lieu que nous avons découvert, où nous avons dansé le Forró pour la première fois. Isaura nous accueille et nous fait partager la vie de sa ferme, celle de sa famille. C'est un endroit de quiétude et je conseille à qui aime les bonnes choses de goûter à la meilleure cuisine Mineira que nous ayons mangé.

Les Serras et les Fromages

Le minas était déjà vallonné, l'exploitation minière a accentué ce paysage. Aujourd'hui les mines de fer ont remplacé les mines d'or.

En voyageant sur les routes, les Serra (chaînes de collines) se succèdent, et les week-ends on en profite pour faire des balades et des randos entre autres : Serra do Cipó, Serra da Canastra, Serra de Ibitipoca, Serra da Caraçá. Ces paysages sont les plus surprenants pour les visiteurs étrangers qui n'entendent dans Brésil que Rio, Copacabana e Samba. Ici il y a donc des montagnes, des forêts et des cascades. 

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Argument de choc en faveur du Mina Gerais pour nous, français : dans le minas on mange du fromage !! oui, oui qui a gagné à plusieurs reprise des prix dans les compétitions internationales et surtout en France ! Le plus célèbre d'entre eux est le Canastra, plus frais, plus fait. 

 

Inhotim

Je finirai cet article par de bijou de l'art. De nombreux reportages existent sur Ihnotim ( sur la commune de Bru,adinho). Pour ceux qui ne le savent pas encore c'est un Musée d'art contemporain unique au monde niché dans une parc botanique d'une extrême beauté.

C'est un projet artistique fou, mené par un homme fatigué du Business.  

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Alors les mineiros sont fiers de leur région, oui, car l'histoire est passée par ici, c'est une référence culinaire et culturelle. Et même s'il n'y a pas la mer, on peut toujours trouver une Cascade pour se rafraîchir. 

10 août 2017

Haaa quel "Belo Horizonte"!

Ce sont les paroles du Pape Jean-Paul II lors de sa visite à BH (ou Belo ou Belo Horizonte) en 1980.

La place portant à l'époque le nom de "Praça Israel Pinheiro" a été transformée et renommée en "Praça do Papa" pour pouvoir l'accueillir . La ville s'appelait déjà ainsi mais la phrase est restée dans l'histoire.

De Façon certaine l'horizon de la ville devrait être très joli, une ville construite dans les collines, offre en divers endroits une vue imprenable.

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Non, BH n'est pas qu'un point de chute pour aller à Ouro Preto ou Inhotim! 

Capitale du Minas Gerais, 3ème ville du pays, elle est très peu connue des étrangers. 

Elle a pourtant 2 très connues équipes de foot, et, a bien entendu, accueillis les match de la coupe du monde en 2014 et des JO en 2016.

 La ville a été crée en 1895, de toute pièce pour succéder dans son rôle de Capitale de l'état à Ouro Preto, enclavée dans les montagnes et sans possibilité d'expansion.

Un plan urbain a donc été monté, pour accueillir 100.000 habitants au cœur d'un boulevard circulaire aujourd'hui appelé Avenida do Contorno. Il y a maintenant 2,5 Millions d'habitants à BH, et la ville a largement dépassé le « controno ».

Son plan de rue est un entrelacs quadrillé. Difficile de se repérer jusqu'à ce que l'on nous explique : 

- les avenues rappellent les grandes figures qui ont fait le Brésil : Cristovo colombo, Getulo Vargas, Alfonso Pena, Bias fortes, Alvares Cabral, Augusto de Lima...

- dans le sens nord au sud se succèdent les rues portant les noms des états côtiers du Brésil : Santa Catarina, São Paulo, Rio de Janeiro, Espirito Santo, Bahia, Sergipe, Alagoas, Pernambuco, Paraíba, Rio grande do norte. La numérotation commence au nord et mesure la distance depuis ce point. J'habite donc à 1km 348 du début de ma rue! Si on marche on sait combien de km on parcourt.

- perpendiculaires à ces rues la ville rend hommage aux tribus indigènes entre autre ( Tamoios, Tupinambas, Tupis, Carijós, Guajararas) et à plusieurs poètes brésiliens.

 

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Le style architectural initial est plutôt classique ( ref .Praça Liberdade) mais trés vite la ville instaure le style Art déco (vers 1930) en vogue en Europe à cette époque. La ville se vente de s'inspirer des grandes métropoles mondiales, Paris, New York...

Pour en découvrir les secrets on peut se rendre au musée historique Abilio Barreto, ancienne ferme et quasi unique maison de l’origine coloniale conservée dans la ville.

Allez ensuite flâner Praça liberdade et profiter des musées plutôt interactifs. Et si vous y allez à la bonne saison vous pourrez profiter des Ipê fleuris (voir Photo que Corinne m’a gentiment laisser utiliser).

On peut aussi remonter l'Avenida Alfonso Pena jusqu’au Centro. A l'origine inspirée des champs Elysées, elle longe de Parc municipal et on peut y voir différents édifices et ainsi remonter l’histoire de la ville : Palacio das Artes (style moderne), conservatoire de musique (style classique) , la Mairie et la Poste (style art déco), l'immeuble Acaiaca ( art déco en hommage aux indigènes) qui fait face à l’église Saint Joseph présente dès les débuts de la ville. On arrive ensuite au Ciné Theatro Brasil Vallourec, mon coup de cœur bien sûr ! On peut visiter ce Théâtre (en Anglais s'il vous splait!) de style art déco, ouvert au public et véritable maison de la culture . La visite qui vous racontera l'histoire de la ville, l'architecture originale du bâtiment, sa localisation, son rôle dans le Centro, et la restauration.

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Quitte à être dans le centre (historique) n'oubliez pas de vous rendre au marché central, vous pourrez y manger quelques spécialités mineiras, et puis allez fouiner pour trouver les peintures murales, nouveau projet pour la revitalisation du centre (cf. http://hojeemdia.com.br/almanaque/pr%C3%A9dios-do-hipercentro-de-bh-come%C3%A7am-a-ganhar-cara-nova-1.548203).

Si la partie sud de la ville offre des mur à Rogerio Fernandes, le nord ouvre des horizons à la culture Brésilienne des orginies indigènes entre autre mais au Football aussi et bien sûr !

Le soir retournez au Ciné Brasil pour un concert de musique Populaire Brésilienne (MPB) ou allez voir Grupo Corpo, cet incroyable compagnie de danse contemporaine originaire de Belo, au Palacio das Artes.

 Au dela du « Périph » local, la ville a évoluée de façon très chaotique. Certain quartiers " hors de la ville" (entendre hors de l'Avenida do Controno) ont gardé un peu de charme comme Floresta ou Santa Tereza (voir aussi le fameux viaduc du même nom). Mais la plupart des maisons initialement construites ont été détruites et remplacées par des immeubles de plus de 20 étages. Pour profiter de ce panorama des villes à la brésilienne on peut se rendre Praça do Papa ou au belvédère de Mangabeiras -qui est, soit dit en passant, un très joli parc).

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 Plus excentré il faut également découvrir le complexe de Pampulha. Datant des années 40 et pensé par  Oscar Niemeyer (célèbre architecte de brasilia). On peut dire que Belo Horizonte lui a servi d'essais. 

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C’est aussi Belo Horizonte qui a inspiré la ville de Royan (en France, hé oui!) Un petit bus fait le tour du complexe touristique, c'est bucolique et plus pratique qu'en voiture. Vous pouvez aussi faire le tour en vélo un dimanche matin ensoleillé. Et en allant reprendre votre avion arrêtez-vous sur cette autre œuvre de Niemeyer , la Cité Administrative.

Voilà juste un pêle-mêle historico-culturel de Belo. Bien sûr certaines villes sont plus attractives, mais il y fait plutôt bon vivre. Les puristes mineiros de Belo adorent leur ville, et ce sont eux qui me la font apprécier.

J’espère très vite publier davantage sur le Minas Gerais, et ses trésors.     

13 juin 2017

Le Pará -Partie 2

Etape 2 : Belém

En fait cette étape est plus courte que les deux autres. Moins de nature et Belém est une ville Brésilienne, c’est-à-dire que l’on imagine bien sa gloire passée, mais l’ensemble est passablement entretenu. Cela dit nous y avons trouvé du charme et des endroits insolites, et surtout une gastronomie hors norme.

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Belém c’est l’embouchure de l’amazone, et les anciens docs ont été rénovés en centre «commercial» gastronomico -touristique. Quoi qu’il en soit, on peut y aller, flâner, profiter du coucher de soleil au bord du fleuve, manger une glace boire ou une bière.

La découverte de la ville se fait à pied surtout le Fort, le Ver o Peso, o Teatro da Paz.

L’expérience qui restera gravée dans nos mémoires est celle du Marché et du Ver o Peso. Le marché offre une multitude de montagne de manioc, crevettes, recettes de grand-mères (voir les photos). Le Ver-o-Peso est le point de rencontre des habitants à midi pour manger un « filhote au acai ». Entendez par là un poisson pané à la crème de Açaí donc, un fruit noir de l’Amazonie. Chez nous a Belo on le mange très sucré, le açaí, et je n’ai jamais aimé cela. En revanche nature avec du tapioca et du poisson c’est passé tout seul !

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Les découvertes culinaires ont été notre coup de cœur du Parà. Par les fruits de l’Amazonie d’une part jusque-là inconnu : jus de cacao (pas du chocolat non, mais la chair blanche du fruit), le cupuaçu,  le graviola , le tucupí. Notre surprise fut grande quand nous avons appris que la spécialité de la région est le Canard au tucupi. Quel bonheur pour les papilles !

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Belém c’est aussi l’occasion de se rapprocher des peuples amazoniens. Je recommande le superbe musée Sao José Liberto. Dans un ancien couvent, transformé au fil du temps, il retrace l’histoire de l’extraction des métaux précieux dans le Pará ce qui permet de comprendre l’histoire, la géographie et la culture de cette région et de ces peuples. Le musée Emilio Goaeldi nous a aussi intéressé pour son exposition sur les peuples amazoniens. Cela a compensé les quelques parcs animaliers fort triste, trop triste pour en parler. Je m’élance donc vers notre prochaine étape :  Marajó

 

Etape 3 : Ile de Marajó

Nous naviguons alors vers Soure, la capitale. Cette île, en face de Belém, est la plus grande île fluviale au monde située entre les fleuves Amazone, Tocantis et l’océan atlantique. Elle porte le nom d’un peuple précolombien qui aurai vécu de 300 à 1400, et qui s’est éteint. Ils ont laissé leur marque et la culture Marajoara est une référence. Les céramiques Marajoara, et surtout les dessins géométriques qui les ornaient sont très célèbres.

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A Marajó nous avons séjourné dans une ferme isolée, accessible en bateau et à cheval. Nous avions lu plusieurs articles sur les plages du côté de Soure mais nous n’y sommes pas allés. A notre descente Du bateau un employé de la ferme nous attendait et nous a emmené dans sa lancha (comprenez barque à moteur). Nous sommes rejoints par la propriétaire et c’est partie pour une traversée de l’île via les voies fluviales. Nous arrivons à un point de débarquement et nous enfourchons des chevaux pour terminer le parcours. Nous voilà arrivés dans la ferme au milieu d’un domaine de buffles. Il y a des buffles d’Italie sur cette îles du nord du Brésil ! Un bateau (français ?!) aurait échoué en chemin vers la Guyane et les buffles s’y seraient réfugiés.

 Nous sommes restés 3 jours à profiter de la cuisine, des balades à dos de 

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buffle, et de cheval, en barque et de la pêche aux piranhas que nous avons aussi mangé.  

 

Il faut savoir que comme dans toute l’Amazonie on peut tomber sur des cobras et des crocodiles mieux vaut donc ne pas s’aventurer ni seul ni à pied. Le paysage depuis la véranda est un spectacle à lui tout seul, paisible et enchanteresse.

 

La Pará c’est un voyage au cœur de l’Amazonie, oui mais un voyage de découverte des communautés, des fruits à l’existence insoupçonnée, aux consonnances indigènes, au cœur de cette faune et flore qui résonne dans le monde entier comme le poumon de la planète.    

13 juin 2017

Le Pará - Partie 1

Comment vivre au Brésil et ne pas voir l’Amazonie ?

La plupart des gens découvrent la forêt amazonienne à partir de sa capitale brésilienne, Manaus. Nous avons décidé d’un autre parcours. On nous a dit qu’il était difficile de voir les animaux et comme nous en avons eu plein les yeux dans le Pantanal nous avons peur d’être déçus et de devoir suivre un parcours touristique déjà prédéfini.

J’oriente donc mes recherches vers Santarem, Belém et Marajó dans l’état du Pará.

 

Etapes 1 : Alter do Chão

Manaus est aux confins du Rio Amazone et Rio Negro. Santarem est à la rencontre de l’amazone et du Rio Tapajos.

Depuis Santarem on peut se rendre à Alter do Chão, un genre d’oasis, si l’on peut dire, sur le fleuve Tapajos. Si l’amazone est de couleur marron, le Tapajos lui est bleu, bordé de plages de sables blancs ! Incroyable ! Nous avons passé 5 jours à nous baigner dans une eau douce, sur des plages dignes des plages paradisiaques, au bord d’un fleuve de 20 km de large !

Au mois de juillet c’est le début de la saison sèche, et le niveau de l’eau commence à baisser. De là apparaisses les 

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bancs de sable blancs. Le fleuve est nourri par d’innombrables sources d’eau naissant dans les lacs et iguarapé (canaux naturels). Ces sources se confondent avec le fleuve en hiver mais apparaissent distinctement en été. Les saisons semblent reprendre le même rythme que dans l’hémisphère nord (été/hiver) bien qu’elles ne se différencient pas par la température, juste pas la présence plus ou moins importante de l’eau.

Depuis Alter do Chão nous pouvons découvrir des communautés, la forêt amazonienne bien sûr, et le canal do JARI.

Le canal de Jari est un bras de l’Amazone le reliant au fleuve Tapajos. L’eau change de couleur, au début elle se mélange et puis elle devient d’un marron presque argileux. La vie s'y est arrêtée. C’est une incroyable réserve d’animaux, mais ce qui est le plus surprenant c'est que tout fonctionne comme dans un village dont la rue principale est le canal : des maisons sur pilotis puisque l’eau monte de plusieurs mètres en été, une école, une église.

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En plus des iguanes, paresseux et oiseaux de toutes espèces, nous avons pu voir les fameux Victoria Regia n’existant dans le monde que dans très peu d’endroits à l’état sauvage ! C’est donc une découverte sensationnelle !

L’autre partage culturel est de pouvoir séjourner dans une communauté. Bon, on n’est pas non plus dans « rendez-vous en terre inconnue », et on laissera le voyeurisme touristique de côté. La communauté dans laquelle nous sommes allés vit au cœur de la forêt dos Tapajos. On y accède en bateau ce qui permet de faire des haltes dans les iguarapé et rester dans les fameuses sources d'eau accompagné d’un orage fulgurant. Mais le village est accessible par la route de terre et desservie par un bus!

Aller dormir dans une communauté a pour avantage de saisir les impacts de l’histoire, de l’économie et des évolutions de la société. La Communauté des Jamaraqua vivait du caoutchouc au temps des usines Ford de la région pour la fabrication des pneus. Depuis la délocalisation en Asie les populations utilisent le caoutchouc pour la création de bijoux et accueillent donc des touristes.

Voici l’occasion de faire du tourisme écolo sans surplus : Douche dans le fleuve et nuit dans le hamac.

Le repas servi par la famille du chef de la communauté nous a surtout laissé le souvenir de la rencontre avec le chef lui-même. C’est un personnage charismatique qui nous raconte une petite histoire.Figurez-vous qu’un touriste français vient, un jour, dormir dans sa Pousada. Il lui propose (au chef) de venir à Paris pendant plusieurs mois et de partager, lors

IMG_0155 de l’année du Brésil en France, sa culture et son mode de vie !! C’est ainsi qu’il est parti, en 2005, à Paris, avec ses matériaux locaux, pour reconstituer la vie au cœur de l’Amazonie à l’intérieur du Grand Palais !!

Je vous passe notre étonnement et l’émotion d’avoir pu profiter de ce souvenir. 

Un guide nous a bien sûr emmené dans la forêt pour y découvrir les arbres géants et insolites, les point de vu spectaculaires sur le fleuve et la forêt.

 De retour à Alter do Chão il nous reste à aller voir la rencontre des eaux de Santarem, l’occasion également de voir un des très controversé projet Minha casa Minha vida. Pour mieux comprendre les contrastes de la société Brésilienne je vous recommande le Blog de mon amie Isabelle : https://unoeilsurlebresil.wordpress.com/

On peut aussi profiter de ce encontros das águas depuis l’avion qui nous emmène à Belém....

 Alternatives :

Une option pour aller à Santarem est de prendre le bateau depuis Belém et de remonter l’Amazone. Dans ce sens c’est 3 jours de voyages, soit en cabines, soit en hamacs, selon les budgets. Nous par manque de temps nous avons préféré l’avion, et on pourrait penser qu’au niveau budget ça soit être plus avantageux de prendre le bateau, mais pas si on voyage en cabine ! Par contre voyager en hamac c’est le dépaysement assuré.

On peut aussi aller plus loin sur le fleuve, jusqu’à Fordlândia, une ville fantôme à ce que l’on m’a dit, sortie du sol au temps de l’exploitation du caoutchouc par l’entreprise Ford.

Lisez la suite : Le Pará -Partie 2

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